Le Lait déborde - Où la Paresseuse se prend pour une Fourmi laborieuse.
Je me souviens qu’il y a trois décennies environ, l’adjoint du CGA (CGA = DRRH) m’avait décrite comme une fourmi.
Trente ans plus tard, je deviens une paresseuse ??????
Les petites fourmis sont laborieuses, non ?
Quand ils ont institué le travail partiel, je me suis retrouvée de longues années qui se sont transformées en décennies, la seule du service à travailler à temps plein. Autrement dit, j’assumai deux postes, et trois parfois les cinq jours de la semaine. J’étais souvent épuisée, à bouts de nerfs, mais j’ai tenu tout ce temps. Bien notée, mais pas augmentée. Au contraire, ils ont commencé à rogner sur mes points diplôme qui étaient au maximum (heureusement que le surplus du maxi était sur des points personnels – ceux-là ont été sauvés).
Il eut une époque où j’étais maigre. Je mangeais comme quatre et ne prenais pas un gramme. Donc, à la maison, il n’y avait pas de balance. En cette fin d’année-là, en un début de mois de décembre – fin des années 80, tout ce dont je me souviens -, j’appelais le médecin pour le fiston, qui était encore un « rase-moquette ». La doctoresse (elle a pris sa retraite) sonne. Je descends les deux étages de la maison et je lui ouvre. Elle me toise du haut de ses talons aiguille de plus de 6 cm :
- « Qui est malade ? me demande-t-elle
- Ben … bafouillais-je surprise de sa question, C…
- Nous allons commencer par vous, Madame ….
- Mais, je ne suis pas malade !
- Allez ! Montez ! »
Elle avait eu l’œil (docteur et mère de six enfants devenus adultes – dame ! cela nourrit l’expérience !) Elle a m’a tellement cuisinée, que j’ai pleuré pendant une demi-heure, le petit bonhomme cuisant au deuxième étage dans sa fièvre.
Je fus incapable de répondre à : « Combien pesez-vous, Madame …. ? » faute de balance.
Monsieur mari alla en acheter une et …. Je pesais …..39 kg pour 1m58 !
Damned !!!
Cela faisait plus d’un mois que j’allais travailler avec une fièvre tenace qui dépassait souvent les 38°5 l’après-midi. J’essayais de tenir le coup en avalant force pilules de vitamines et minéraux qui n’amélioraient pas grand-chose.
Madame docteur m’a arrêtée un mois. Je n’ai pas été la revoir comme elle me l’avait commandée, car je savais que je n’arrivais jamais à grossir. Quelques années plus tard, on découvrit que j’étais atteinte de la maladie de Basedow. (hyper thyroïdie), mais ceci est une autre histoire.
En conclusion, vous comprendrez que je me sens fort fâchée, quand on me traite de « paresseuse ».
C’est samedi, et je vous souhaite un bon week end. Ne le passez pas au lit, comme je l’ai fait pendant des séries de week-end, où je tombais malade avec de la fièvre. Des périodes automnales qui ne comptaient pas un week-end de répit. Le lundi, j’étais au travail.
Screugneugneu !
Mes amitiés à tous et toutes.