Castration d'Edonis, jeune chat norvégien

Publié le par Francine Chauvet



(photo d’Edonis le lendemain de sa castration)

Nom d’un chat ! C’est pô juste ! Ma sœur Engel ne veut plus de moi ! Elle me crache dessus, comme si j’étais un vulgaire vagabond ! Je suis toujours son frère, avec quelques grammes en moins, mais  C’EST MOI. Tu ne m’aimes plus ? Qu’est-ce que je vais devenir si tu ne m’aimes plus ? Je n’ose même plus miauler. Elle veut m’empêcher d’entrer dans la chambre de Maman. C’est ma chambre aussi. Et la tienne, pardon. Tu me regardes avec de grosses billes toutes rondes.

 

La vétérinaire a écrit à Maman pour que je ne mange pas ce soir. Mais ça, ce n’est pas possible ! Que dis-je ? Ce n’est pas acceptable ! C’est inadmissible !  C’est un crime de lèse-chat ! Et puis, j’ai faim, j’ai faim ! Je n’en peux plus !  Maman et Papa mangent leur soupe de légumes. Beurk ! Je me suis assis sur la chaise à côté d’elle et je pose ma patte sur son bras, légèrement. Toi aussi tu as faim, car les gamelles sont cachées.

-      « On ne peut pas mettre tout le monde à la diète Dominique. Il ne faut pas empêcher Engel de manger. Elle est toute malheureuse sur l’arbre à chat et nous regarde de loin.

-      La vétérinaire a dit …

-      Il risque de vomir, c’est tout. Regarde ! Il est en pleine forme pour un opéré de ce matin. »

Comme Maman est aussi têtue qu’une chatte, elle est allée récupérer nos gamelles pleines de croquettes dans le buffet de la salle à manger. Je me jette dessus ! Je n’en pouvais plus ! Je n’en pouvais plus ! J’en oublie le chagrin de ton rejet. De toute façon, quand j’ai faim, il n’y a plus de sœur. « C’est chacun sa gamelle », ainsi disent les humains qui sont plus hypocrites que nous, la gente féline. Maman pensait que nous allions croquer flanc contre flanc. Que nenni ! Tu es restée sur l’arbre à chat, allongée dans mon tunnel et avec tes billes toutes rondes de chatte déboussolée, ma chère Engel.

Maman a essayé de ruser. Elle a rempli deux mini bols avec des douceurs qui me sont désormais interdites (mais comme je n’avale les comprimés de levure de bière qu’écrasés et mélangés avec les douceurs … Je ne comprends d’ailleurs pas comment tu fais pour avaler comme une goulue des quatre comprimés du matin.), et elle nous a placé flanc contre flanc sur la table de la cuisine. J’ai avalé goulûment ma part, et ai plongé ma tête dans ton bol, comme j’en ai l’habitude. Tu m’as craché dessus, la gueule ouverte. Maman a bien compris que j’avais ramené des odeurs étrangères dans mes longs poils et que tu ne me reconnaissais plus.

Vers 23 heures, comme nous nous reposions dans la chambre, moi sur la chaise et toi contre l’oreiller, derrière Maman, obligée de s’assoir sur une fesse au bord du lit pour dessiner avec ses crayons de couleur, je me suis levé pour venir te lécher dans le cou. Au début tu as fait comme d’habitude, tu t’es laissé faire, puis tu as craché comme un lanceur de flammes. Je ne comprends plus rien. Maman est si chagrinée qu’elle me fait plein de bisous et de caresses. Pour un peu elle ronronnerait.

Cette nuit tu as été dormir dans le couloir dans le panier tressé rose qui sert à pour les journaux usagés. Quelle idée, ma pauvre fille ! Tu n’avais qu’à t’installer sur la chaise, puisque je dormais au pied du lit de Maman. Enfin, ma chère Engel, je te laisse à tes lubies entêtées.

 

Maman a obligé Papa, qui avait oublié hier le cachet de vermifuge que l’on doit se partager a acheté les croquettes spéciales jeune chat castré. Elle a sorti la balance et a fait un mélange avec les croquettes habituelles, car, ma vieille tu devras partager mon régime, puisque, quand ma gamelle est vide, je m’occupe avec application de la tienne. Je sens que Maman réfléchit à un stratagème, comme ramassage de gamelles le soir et surveiller que tu manges suffisamment. C’est vrai que tu es un peu maigrelette, mais c’est normal, tu n’es qu’une fille ! Pourquoi tu me craches dessus ? Bon, bon, je retire ce que je viens de dire. M’en fiche, j’ai le droit de penser ce que je veux, car personne ne va voir dans ma tête ! Et puis je te pardonne, car ce matin nous avons recommencé nos mêlées de rugby. Maman, qui, hier a nettoyé sa chaise avec la mousse à chat. Nickel, la chaise ! C’est efficace regarde le flacon, puis nous. Aïe ! Aïe ! Aïe ! que je n’aime pas ça ! Et après séance de démêlage avec la brosse douce que Maman nous a donné, car nous n’aimons la spéciale chat qui nous arrache le cuir avec ses piques en métal. N’empêche, nous détestons que l’on nous coiffe à rebrousse-poil !

-      « C’est pour aérer votre peau, » explique Maman tandis qu’elle remet nos poils dans le bon sens.

N’empêche ! C’est une question de pudeur féline ! Il est vrai que Maman ne sait pas lécher. Ce n’est qu’une humaine après-tout. Soyons indulgents.

 

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C
<br /> que deviens-tu ? <br /> bon week-end.<br /> Clem <br /> <br /> <br />
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F
<br /> Je vais bien, mais suis occupée.<br /> <br /> Bisous.<br /> <br /> <br />
M
<br /> un bisous en passant...<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> Bisous Madame x<br /> <br /> <br />
B
<br /> Un petit coucou félin, Francine<br /> biz<br /> Béa kimcat<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Coucou Béa.<br /> <br /> Merci de ton attention.<br /> <br /> <br />
V
<br /> Un tag portrait chinois, ça te dirait ... ? Vois sur mon blog.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Je vais aller voir.<br /> <br /> <br />
C
<br /> Il est beau ton chat. puis il écrit très bien.<br /> Et toi que deviens-tu ? Plus de Francine sur les blogs, depuis longtemps.<br /> bonne soirée<br /> clem<br /> <br /> <br />
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F
<br /> J'ai peint un peu, et depuis la mi-journée j'installe mon nouvel ordi et transfère les données de l'autre portable dont va hériter mon mari.<br /> <br /> J'avoue aussi que le fait de reprendre le travail le 4 janvier me met le moral à zéro.<br /> <br /> Bisous à toi.<br /> <br /> <br />